Colonnes sub 2 µm: poreuse ou core-shell ! (suite)

  

Comme suite à l’article du 13 juin 2012 dans lequel nous avions présenté les résultats de la comparaison d’une colonne core-shell Kinetex™ PFP 100 x 2.1 mm 1.7 µm (Phenomenex), et d’une colonne poreuse Acquity™ PFP 100 x 2.1 mm 1.8 µm (Waters) pour l’analyse UHPLC d’un échantillon d’oligosaccharide thérapeutique (C95H143N11O59S8Na8 – Mw = 2823 g/mol), nous avons étendu le test à 3 autres colonnes poreuses:

– Pinnacle™ PFP Propyl 100 x 2.1 mm 1.7 µm (Restek)
– Hypersil Gold™ PFP 100 x 2.1 mm 1.9 µm (Thermo)
– ACE Excel 2™ C18-PFP 100 x 2.1 mm 2.0 µm (AIT)

Les conditions d’analyses sont identiques pour toutes les colonnes, détection UV 244 nm, gradient d‘élution Méthanol/Tampon de 10 min.

Les colonnes core-shell utilisées en chromatographie à Fluide Supercritique

 

L’efficacité en chromatographique liquide a été spectaculairement améliorée par l’introduction des particules de diamètre inférieur à 2 micron utilisées en UHPLC et par le développement récent des particules à noyau dur superficiellement poreuses (core-shell).
Un article d’ E. Lesellier paru dans Journal of chromatography  décrit l’association de ces dernières générations de colonnes avec la chromatographie à fluide supercritique qui
permet d’accroitre encore l’efficacité de sépartion.
En effet les phases mobiles constituées de fluides à l’état supercritique ont des viscosités très inférieures aux phases mobiles liquides utilisées HPLC ou UHPLC. Elle conduisent à une meilleure efficacité théorique avec des baisses significatives de la pression. Il est donc possible d’utiliser des débits unitaires beaucoup plus élevés ou des colonnes beaucoup plus longues.
Le comportement cinétique des colonnes à noyau dur a été étudié en fonction du débit, de la pression et de la température, sur l’analyse d’une série d’alkylbenzènes avec 10% de méthanol ou d’acétonitrile dans le CO2. Les résultats ont été comparés aux particules entièrement poreuses classiques.

Une efficacité supérieure a été obtenue avec les nouvelles particules à noyau dur ce qui montre leur grand intérêt pour la chromatographie en fluide supercritique.
Cependant, des comportements cinétiques étonnants, qui favorisent l’efficacité des composés les plus retenus, sont observés. Ces comportements semblent dépendre du temps de séjour des composés dans la colonne, c’est à dire du débit de la phase mobile, et pourraient être expliqués par un gradient de température radial dans la colonne.

Source : E. Lesellier . Efficiency in supercritical fluid chromatography with different superficially porous and fully porous particles ODS bonded phases. Journal of Chromatography A,1228 (2012) 89-98

Seuils de détection et de quantification : quelle méthode ?

 

Le 14 juin s’est tenue la réunion du comité d’Ile de France de l’Afsep sur le thème « Détection, limite de détection… et détecteurs autres que la spectrométrie de masse ».
Les 12 présentations ont été d’un grand intérêt.
J’ai notament relevé quelques points sur une présentation de Jérome Vial  « Limite de détection et limite de quantification, comment les déterminer ? »

Actuellement plusieurs approches de la détermination des limites sont utilisées. On peut citer celles réalisées: 
– à partir du bruit de fond du signal
– à partir des caractéristiques de dispersion de la droite d’étalonnage en utilisant les variances de la regression
– à partir d’un coefficient de variation cible reposant sur la définition d’une fidélité acceptable au niveau du seuil de quantification.

Sur une même série de résultats expérimentaux, les seuils caculés diffèrent selon la méthode utilisée. On observe un facteur 6 entre les extrèmes.
De la même manière, une détermination des limites par la méthode du bruit de fond dans 5 laboratoires différents montrent une grande disparité des résultats(x10).

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DEDL des performances encore accrues

 

Lors de la réunion du comité d’Ile de France de l’Afsep, Sedere a présenté son nouveau modéle de détecteur à diffusion de lumière (DEDL) le Sedex 90LT.

Le détecteur à diffusion de lumière est un détecteur quasi universel, compatible avec des modifications de solvants au cours de l’analyse. Simple et robuste il est un complément à la détection par spectrométrie de masse dont l’étroitesse du domaine de linéarité et le manque de sensibilité sur certains composés peuvent limiter l’utilisation.

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Electrophorèse capillaire avec détection conductimétrique sans contact

R. Nehmé de l’institut de chimie organique et analytique (ICOA) d’Orléans a présenté lors de la réunion du comité d’Ile de France de l’Afsep, la détection conductimétrique sans contact à couplage capacitif (C4D) en électrophorèse capillaire.

Ce détecteur permet d’analyser simultanément les cations et les anions, c’est à dire qu’il offre la possibilité de doser dans la même analyse le principe actif et son contre ion. Il est facile d’entrevoir un intérêt technique dans le développement des méthodes et un intérêt économique dans l’analyse en routine.

Trois exemples de dosages simultanés du PA et de son contre ion

Ce détecteur est composé de deux électrodes tubulaires formant un condensateur. Il peut se placer sur toute la longueur du capillaire à un endroit choisi en fonction des molécules recherchées. Il n’entraine  aucune modification du capillaire et permet donc de garder la détection habituelle (UV ou Fluo).

En utilisation simple il n’est plus nécessaire d’introduire un chromophore dans l’électrolyte ce qui améliore la sensibilité de l’analyse des ions inorganiques par rapport à la détection UV.

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