L’efficacité en chromatographique liquide a été spectaculairement améliorée par l’introduction des particules de diamètre inférieur à 2 micron utilisées en UHPLC et par le développement récent des particules à noyau dur superficiellement poreuses (core-shell).
Un article d’ E. Lesellier paru dans Journal of chromatography décrit l’association de ces dernières générations de colonnes avec la chromatographie à fluide supercritique qui
permet d’accroitre encore l’efficacité de sépartion.
En effet les phases mobiles constituées de fluides à l’état supercritique ont des viscosités très inférieures aux phases mobiles liquides utilisées HPLC ou UHPLC. Elle conduisent à une meilleure efficacité théorique avec des baisses significatives de la pression. Il est donc possible d’utiliser des débits unitaires beaucoup plus élevés ou des colonnes beaucoup plus longues.
Le comportement cinétique des colonnes à noyau dur a été étudié en fonction du débit, de la pression et de la température, sur l’analyse d’une série d’alkylbenzènes avec 10% de méthanol ou d’acétonitrile dans le CO2. Les résultats ont été comparés aux particules entièrement poreuses classiques.
Une efficacité supérieure a été obtenue avec les nouvelles particules à noyau dur ce qui montre leur grand intérêt pour la chromatographie en fluide supercritique.
Cependant, des comportements cinétiques étonnants, qui favorisent l’efficacité des composés les plus retenus, sont observés. Ces comportements semblent dépendre du temps de séjour des composés dans la colonne, c’est à dire du débit de la phase mobile, et pourraient être expliqués par un gradient de température radial dans la colonne.
Source : E. Lesellier . Efficiency in supercritical fluid chromatography with different superficially porous and fully porous particles ODS bonded phases. Journal of Chromatography A,1228 (2012) 89-98