Analyse de composés génotoxiques (haloéthanes) par SFC (Supercritical Fluid Chromatography)

Nous avons évalué l’intérêt de la Supercritical Fluid Chromatography (SFC) ou Chromatographie en Phase Supercritique (CPS) pour l’analyse d’haloéthanes génotoxiques.

Photo UPC² de WatersLa SFC est une technique de séparation chromatographique où la phase mobile est un fluide porté à l’état supercritique ou subcritique. On utilise couramment le CO2 car son point critique est facilement accessible. La phase stationnaire, contenue dans une colonne, peut être constituée de particules solides de granulométrie fine (silice ou graphite poreux par exemple), ou être chimiquement modifiée comme les phases utilisées en chromatographie liquide.

Les 1,2-dibromoéthane et 1-bromo-2-chloroéthane sont des composés génotoxiques qu’il faut donc pouvoir rechercher et quantifier. La chromatographie gazeuse (CPG) avec injection en espace de tête est une solution possible. Cependant, le caractère thermolabile de ces haloéthanes nécessite une optimisation pointue de la température et du temps d’incubation pour éviter leur dégradation.  La mise en œuvre de cette technique est donc assez délicate.

La chromatographie en phase supercritique pourrait permettre de s’affranchir de ce problème. En effet cette technique permet d’analyser des composés en solution sans  les chauffer. Les propriétés de diffusibilité particulières du CO2 supercritique permettent la séparation de composés de structure très proches.

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Etude du Lipiodol® par SFC (Supercritical Fluid Chromatography)

Photo UPC² de Waters

Cet article s’inscrit dans la série des travaux d’évaluation des possibilités techniques de l’appareil de chromatographie en phase supercritique ou SFC (Supercritical Fluid Chromatography) UPC2™ (Waters). Nous présentons ici les résultats obtenus sur le Lipiodol®, spécialité pharmaceutique commercialisée par les laboratoires Guerbet.

Le Lipiodol® est un mélange complexe d’acides gras (obtenus à partir Photo Lipidold’huile d’œillette1) iodés. Son utilisation en tant que produit de contraste pour la radiologie a débuté en 1921 avec les travaux de J.A. Sicard et J. Forestier qui découvrent la myélographie2.
De nos jours, le Lipiodol® est plutôt utilisé en radiologie interventionnelle pour l’embolisation, en chimio-embolisation lipiodolée et pour l’opacification du foie en scanner. C’est actuellement la seule huile iodée injectable disponible sur le marché.

Nous avons développé une méthode en étudiant le greffage de la colonne (Silice, Ethylpyridine et Fluorophényl),  la nature du co-solvant (acétonitrile ou méthanol), le gradient de phase mobile (co-solvant/CO2) et la température de colonne sur la base d’un plan d’expérience définit à partir du logiciel d’optimisation Fusion™ (S-Matrix®).

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Analyse des substances apparentées du misoprostol par SFC (Supercritical Fluid Chromatography)

Nous avons évalué l’intérêt de la Supercritical Fluid Chromatography (SFC) ou Chromatographie en Phase Supercritique (CPS) pour l’analyse des substances apparentées du misoprostol (Ph. Eur : 1731).
La SFC est une technique de séparation chromatographique où la phase mobile est un fluide porté à l’état supercritique ou subcritique. La phase stationnaire, contenue dans une colonne, peut être constituée de particules solides de granulométrie fine (silice ou graphite poreux par exemple), ou être chimiquement modifiée comme les phases utilisées en chromatographie liquide.

La monographie de la Pharmacopée Européenne du misoprostol a évolué en avril 2010 sur la recherche des substances apparentées : une méthode HPLC en phase inverse a été remplacée par une méthode en phase normale. Cette modification permet d’améliorer la résolution pour le 8-épi-misoprostol et les deux isomères de 12-épi misoprostol. Elle a, en revanche, dégradé la sensibilité de la méthode et limité ses possibilités de mise en œuvre sur des spécialités faiblement dosées en misoprostol.

Nous avons déjà publié des travaux (Post du 17.04.12  « Analyse des substances apparentées du misoprostol par UHPLC ») relatifs à l’utilisation d’une méthode par Chromatographie Liquide Ultra Haute Performance (UHPLC) qui avait permis d’apporter une solution intéressante en améliorant la sensibilité de la détection (x 60) par rapport à une technique HPLC en conservant une bonne résolution des pics.

Nous présentons ici les résultats de l’évaluation d’une technique en SFC avec un objectif identique.

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Dosage d’éléments trace dans le sérum humain par ICP-MS

L’ICP-MS ou Spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif est une méthode de spectrométrie de masse (SM) qui utilise comme source d’ionisation un plasma à couplage inductif (ICP, inductively coupled plasma). L’ICP ou torche à plasma est utilisée pour sa capacité à générer, à partir des espèces élémentaires présentes dans un échantillon, des ions qui sont ensuite dirigés vers un spectromètre de masse qui se comporte comme un filtre en séparant les ions en fonction de leur rapport masse/charge ( m/z). Cette technique séparative permet l’identification et la quantification de nombreux éléments tels que Zn, Cu, Se, Al, Mn, Hg, Cd, Fe, Cr, V, Co et Ni

Une équipe de chercheurs espagnols a optimisé une méthode de dosage simultané de 12 éléments dans des échantillons de plasma humain.

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Apport de l’UHPLC dans l’étude des protéines hydro-solubles du blé

  

Le blé est composé principalement de deux types de protéines : les protéines de stockage et les protéines dites métaboliques. Ces dernières incluent des protéines hydro-solubles souvent impliquées dans des réactions allergiques (notamment l’asthme du boulanger). La répartition de ces protéines dans le grain de blé est complexe et variable. Il est donc primordial de disposer d’une méthode d’analyse séparatrice résolutive, reproductible, facilement automatisable et d’un coût le plus faible possible.

L’électrophorèse sur gel de polyacrylamide est la technique traditionnellement utilisée pour la séparation des protéines du grain de blé. Mais cette technique présente une faible efficacité et une faible reproductibilité. L’utilisation de l’électrophorèse capillaire et de l’HPLC ont permis d’améliorer la séparation des protéines et d’augmenter la rapidité des analyses en permettant une automatisation. L’équipe de Z. Yu a cherché à optimiser encore ces analyses en développant une méthode par UHPLC. En utilisant des colonnes de faible granulométrie (1,7µm), ils ont pu obtenir une efficacité allant de 100 000 à 300 000 plateaux théoriques par mètre pour les protéines du blé.

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