Récréation du vendredi: tous en rang par 2!

 

« Le confort de marche individuel nuit à l’efficacité collective dans l’organisation du trafic piétonnier ».

Quatre laboratoires de recherche français, représentant quatre disciplines (mathématiques, physique, éthologie et informatique), ont réalisé une série d’expériences destinées à mieux comprendre les mécanismes de structuration spontanée du trafic piétonnier. Deux flux de piétons constitués de 30 sujets volontaires se déplacent en sens opposé dans un couloir circulaire, les chercheurs ont observé une organisation spontanée des flux en 2, 3, voire 4 files de circulation. Ces phases organisées en files sont instables et alternent au cours du temps avec des phases de désorganisation.

… Les perturbations du trafic sont une conséquence des différences entre les vitesses de marche des piétons. Les piétons les plus rapides, temporairement ralentis par les plus lents, ont tendance à quitter leur file pour dépasser leur prédécesseur et retrouver ainsi leur vitesse de confort. Cette perturbation locale de l’organisation collective s’amplifie, puis conduit les files à se scinder et finalement, c’est l’ensemble du trafic piétonnier qui se désorganise.
A l’aide de simulations numériques, les chercheurs ont pu mettre en évidence que les phases de désorganisation sont d’autant plus fréquentes que les vitesses de marche entre les piétons sont différentes. D’un point de vue fonctionnel, le trafic piétonnier est 20% plus efficace dans une foule homogène au sein de laquelle tous les piétons marchent à la même vitesse, que dans une foule très hétérogène. Ainsi, c’est en essayant de préserver un confort de marche à une vitesse préférée que certains piétons réduisent la qualité du déplacement de l’ensemble du groupe…

Et si on parlait d’automobiles…

Vu dans : CNRS-Sciences Biologiques-Parutions
Centre de recherches sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse 3)

Institut de mathématiques de Toulouse (CNRS/INSA Toulouse/Université Toulouse 1/ Toulouse 2/ Toulouse 3)
Centre Inria Rennes Bretagne Atlantique et le Laboratoire de physique théorique (CNRS/Université Paris-Sud)

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