De la même manière que nous nous étions intéressés à cette comparaison en UHPLC, nous présentons ici des résultats d’analyse de 4 acides gras saturés par SFC-MS (Supercritical Fluid Chromatography Mass Spectrometry) obtenus sur cinq colonnes.
Le mélange d’acides gras est composé des acides laurique C12:0, myristique C14:0, palmitique C16:0 et stéarique C18:0.
Les colonnes testées sont indifféremment utilisables en chromatographie liquide ou supercritique:
- Colonnes à particules poreuses
Aquity HSS C18 100 x 3 mm – 1,8 µm (Waters)
ACE Excel 2 super C18 100 x 3 mm – 2 µm (AIT)
XBridge 100 x 3 mm – 3,5 µm (Waters)
- Colonnes à noyaux durs
Kinetex C18 100 x 3 mm – 2,6 µm (Phenomenex)
Nucleoshell RP18 100 x 3 mm – 2,7 µm (Macherey-Nagel)
Nous avons utilisé un système chromatographique UPC2™ (Waters) couplé à une détection masse (quadripôle avec source electro-spray). Pour chaque colonne, le débit et le gradient ont été adaptés à la granulométrie pour maintenir les conditions optimales de vitesse linéaire de la phase mobile.
Comme attendu, les performances des colonnes poreuses s’améliorent avec la diminution de la granulométrie.
Par contre, il est plus étonnant de constater que l’efficacité des 2 colonnes noyaux durs testées reste en deçà de celle des poreuses sub 2 µm et simplement comparable à celle d’une phase poreuse 3.5 µm (XBridge).
Nous n’avions pas observé cela jusqu’à présent en UHPLC. Le coefficient de diffusivité élevé du CO2 à l’état supercritique est un des facteurs majeur expliquant les performances des colonnes sub 2µm dans cette expérience, il favorise le processus de transfert de masse entre les deux phases et a donc tendance à niveler cet avantage connu des colonnes core-shell.