Dans le dernier LC/GC Europe (volmue 26 – numéro 8 – août 2013), John W. Dolan publie un article sur les pics fantômes en HPLC et passe en revue plusieurs sources potentielles de pics parasites dans les gradients d’élution.
L’eau et les tampons de la phase mobile sont décrits comme les vecteurs principaux de la contamination. Les traces de contaminants se concentrent sur la colonne puis sont élués lors de la montée du gradient.
Pour confirmer cette hypothèse, l’auteur présente deux chromatogrammes correspondant à l’injection d’un blanc après des temps d’équilibration de 10 et 30 minutes. Il apparaît clairement que la concentration en contaminant augmente avec le temps d’équilibration.
De la même manière la comparaison de deux sources d’eau (eau qualité HPLC et eau distillée) confirme qu’une eau commerciale de grade HPLC ne garantit pas de s’affranchir des pics parasites.
Des observations similaires sont faites sur les tampons, en particulier la contamination apportée par les électrodes de contrôle du pH.
Pour démontrer que la phase mobile aqueuse est bien à l’origine de ces contaminations, une colonne C18 (10×10 mm) a été installée avant le mélangeur sur un système HPLC haute pression à deux pompes. La figure ci contre présente l’injection d’un blanc avant et après l’installation de ce dispositif. Il apparaît clairement que la colonne ainsi placée permet de retenir les contaminants de la phase mobile .
Sans révolutionner le sujet, cet article s’appuie sur quelques expériences simples pour rappeler l’importance de la qualité des phases mobiles aqueuses. Il pose d’ailleurs indirectement problème de la qualité de l’eau produite dans les laboratoires et relance le débat sur la production de l’eau : distillateur versus système d’eau purifiée.