Peut-on éviter l’étape de distillation dans la méthode Kjeldahl ?

Dans la revue Analytica Chimica Acta [1], P. Verma, Ramakant K. Rastogi et Karanam L. Ramakumar décrivent la détermination de traces d’azote dans l’uranium par chromatographie ionique après minéralisation Kjeldahl mais sans distillation.

La méthode proposée  consiste en une détermination de l’azote par chromatographie ionique  après hydrolyse et filtration de la matrice. Elle permet de réduire le temps d’analyse en éliminant l’étape de distillation et  la taille de l’échantillon du fait de la réduction du volume de dilution.


La séparation de la matrice est réalisée par hydrolyse et filtration des cations polyvalents.
Après la dissolution dans l’acide, l’échantillon est hydrolysé avec de l’eau et le précipité est filtré sur un filtre de nylon 0,45µm. Après dilution, le filtrat est injecté en chromatographie ionique pour la détermination d’azote sous la forme NH4+.
L’azote présent dans l’échantillon est déterminé sans aucune interférence avec les autres cations présents.

Cette méthode semble inintéressante pour de faibles quantités d’échantillon et/ou de faibles concentrations en azote dans l’échantillon. La diminution du volume de dilution permet aussi d’améliorer le seuil de détection.
Son application pourrait être étendue au dosage d’échantillons à faible teneur en protéines avec une cible inférieure à  0.5 µg/ml (cf. Post du 5 avril 2012)



[1] « Determination of trace amounts of nitrogen in uranium based samples by ion chromatography (IC) without Kjeldahl distillation », Analytica Chimica Acta 596 (2007) 281-284

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